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les "librairies d’occasion" au congo, dites "librairies par terre"
jeudi16 août 2007 | par nestor bourangon |
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pointe-noire, la deuxième ville et la seule ville océane du congo brazzaville, avec ses près de 800.000 habitants, n’est desservie que par deux grandes librairies privées et deux bibliothèques (direction départementale de culture et des arts et centre culturel français) installées au centre ville. en outre, le prix du livre est exhorbitant, ce qui ne permet pas aux lecteurs de cette ville qui a donné plusieurs écrivains de renommée internationale : élèves, étudiants, chercheurs et amoureux de la lecture, d’avoir accès aux livres et autres fournitures scolaires. pour palier à cette difficulté tant matérielle, documentaire, économique que financière (les prix élevés), avec le quotidien congolais qui se nourrit avec moins d’un dollar par jour, les pontenégrins en particulier et les congolais en général se tournent vers les librairies d’occasion florissant sur les trottoirs et qu’on appelle "librairies par terre".
ces librairies ne sont pas nouvelles au congo. elles sont le résultat d’une mauvaise organisation et planification gouvernementale car comment comprendre qu’un pays comme le congo qui a donné tant d’écrivains, qui ont démontré et dépassé par la nature de leurs écrits et de leurs pièces théâtrales, la renommée internationale et que l’etat congolais ne puisse pas mettre en place des structures (librairie et bibliothèques nationales) pour aider sa population, a martelé, un lecteur anonyme.
poursuivant, il a laissé entendre qu’entre autres échecs de l’écrivain congolais henri lopes au secrétariat général de la francophonie , est dû au fait que ce dernier n’a rien fait (comme librairie et bibliothèque) dans son propre pays pour aider les jeunes qui veulent suivrent les traces de ses aînés. c’est de même avec les autres comme jean baptiste tati loutard, qui est resté plusieurs années à la tête de l’union nationale des ecrivains et artistes du congo (uneac), sans soutenir un projet de création des structures nationales dignes de ce nom, a-t-il ajouté. ainsi face à ce problème et aux misères de la population, les lecteurs ne peuvent que se tourner vers les librairies par terre ou d’occasion où tous les coûts sont permis, pourvu que l’on trouve ce qu’on cherche, même amorti, a-t-il terminé.
pour monsieur alain loemba, vendeur de librairie par terre à la grande poste au centre ville de pointe-noire, il est vrai que cela peut paraître ridicule mais nous aidons beaucoup de gens ou de lecteurs qui ne peuvent pas avoir beaucoup d’argent pour aller vers les librairies où les livres coûtent chers. donc nos livres aident énormément de lecteurs et nous aident aussi parce que nous avons fait de cette activité, une profession combien même, elle n’est pas encore légale. le seul problème que se pose souvent à nous, est celui des sources de ravitaillement car nous recevons des livres de main en main, en un mot des livrés déjà utilisés ou de seconde main que les personnes viennent nous déposer contrairement aux librairies qui commandent logiquement leurs bouquins des maisons d’édition, a-t-il indiqué.
poursuivant, il a laissé entendre que nous sommes aussi ravitaillé par les librairies qui nous font des réductions pour des journaux internationaux, des livres scolaires et des dictionnaires. ce qui fait que nous soyons plus souple que les librairies et notre activité aide souvent des lecteurs ne retrouvent pas livre dans les bibliothèques. surtout le congolais d’aujourd’hui qui vit avec moins d’un dollar par jour, c’est difficile que la majorité des congolais aillent dans les librairies qui ne sont fréquentées que des hommes d’une classe donnée pour préparer la scolarité de leurs dans les librairies comme paillet ou la maison de la presse , sinon que la plupart des citoyens congolais ne peuvent s’en passer aujourd’hui de ces librairies dites d’occasion, a-t-il ajouté.
sur la question de la rentabilité, m. loemba a dit que cette acticité lui permet de subvenir à quelques besoins quotidiens et non pour épargner car on ne peut même pas penser à l’investissement avec des bouquins qui vous parviennent de manière irrégulière. mais ce qui est malheureusement dans ce secteur informel, est que vous ne pouvez pas travailler pour grandir sinon que pour le ventre.
un autre vendeur rencontré à la bourse de travail de pointe-noire a pour sa part dit qu’il gagne de quoi de nourrir sa famille et pourvu qu’il atteigne les deux bouts du mois. c’est pourquoi il se bat pour être ravitaillé afin de ne rompre la chaîne et il est en liaison permanente avec les fournisseurs : les particuliers, les bibliothèques et même les librairies. quant aux agents de l’administration congolaise pour les taxes (les impôts, la mairie , le commerce, la chambre consulaire, la santé et autres), il y a quelques années qu’ils passaient nous emmerder pour des taxes farfelues. par exemple, les impôts me demandaient 12.000 f cfa par année sans compter les autres. mais de nos jours, ils ont compris que nous sommes dans l’informel, il n’y a pas normalement de taxes à payer.
il faut retenir que dans ces librairies de chemin ou par terre, vous y trouverez les bouquins neufs ou anciens de toute nature confondue qui vous aideront dans vos travaux de recherche et d’apprentissage. par exemple un journaliste rencontré entrain de farfouiller les bouquins exposés par terre, nous a dit que « lorsque je suis en mission à pointe-noire, je ne manque jamais de descendre dans ces bouquins exposés, dans l’espoir de trouver quelque chose sur le journalisme, car l’an dernier, j’ai eu deux livres sur ma profession à prix viril que je n’ai pas pu retrouver dans les librairies à brazzaville ». d’où cela m’est resté une leçon inoubliable et j’y vais toujours dans ces librairies d’occasion et de circonstance.
m. e. koumel abordé devant les livres exposés par terre nous dit ce qui suit : « je vais de temps en temps pour ne pas dire souvent dans l’espoir d’avoir un livre. par exemple, il y a près de deux mois que j’avais un exposé sur les débuts d’une démocratie moderne au congo, il fallu avoir les documents traitants de ce sujet avec les dates. or ce sujet a été traité par blaise pascal talla, dans les marchés nouveaux du 1er mars 1997 avec : congo, cap sur l’an 2000 où il y avait les grandes dates de la démocratisation de ce pays. mais j’ai circulé dans toutes les librairies et bibliothèques, malheureusement, je ne l’ai pas eu et c’est la librairie par terre que je retrouvé et cette librairie est devenue pour moi une référence que je ne peux pas m’en passer. voilà un exemple typique qui m’oblige à ne pas refuser de ne pas m’y rendre pour farfouiller dans ces librairies de circonstance ou exposés par terre. »
il est vrai qu’il y a un problème réel celui de la formation et de l’éducation de l’homme congolais qui compose la population congolaise (de 7 à 77 ans) et il est aussi vrai que les nantis congolais par exemple s’efforcent par leurs moyens d’envoyer leurs enfants dans (soi disant) les meilleures écoles du congo ou ailleurs (l’étranger) où ils peuvent avoir facilement les documents.
mais la majorité de la population n’a pas cette facilité de le faire par manque de moyens vu les livres qui ne font que galoper dans les librairies et ceci chaque année. il est grand temps que le gouvernement se penche véritablement sur cette question afin d’aider les écoliers, élèves, étudiants et chercheurs congolais car comment comprendre qu’il puisse avoir dans une bibliothèque universitaire de bayardelle (complexe universitaire de l’université marien ngouabi de brazzaville à côté de l’hôtel méridien de brazzaville), un à deux exemplaires d’un livre les arrêts de la jurisprudence ou le dalloz pour plus 300 voire 500 étudiants.
quant à ceux de la stc (science et techniques de la communication ), c’est vraiment un casse tête pour avoir les bouquins du journalisme à la bibliothèque et le même problème se pose avec acuité dans tous les départements de l’université et d’autres écoles du congo. il faut savoir aussi c’est l’école publique où l’etat devrait mettre les moyens pour bien assurer la formation des congolais. mais à plus forte raison les écoles privées où les cours sont presque bâclés et seul ton argent compte pour faire passer l’enfant en classe supérieure même s’il a échoué.
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