la république des livres » blog archive » la nostalgie des librairies, déjà …
la république des livres » blog archive » la nostalgie des librairies, déjà …
la république des livres
l'actualité littéraire, par pierre assouline
« sigmund who ? | accueil | comment survivre jusqu’Ã samedi soir ? »
27 juin 2006
la nostalgie des librairies, déjà …
john updike a fait un cauchemar éveillé. il s’en est récemment ouvert en prononcant un discours devant des libraires réunis en congrès à washington. après avoir lu un article remarqué sur la numérisation tous azimuts de tous les livres de toutes les plus grandes bibliothèques, il en a déduit que ce scanning fou allait faire de google la babel du deuxième millénéraire, une bibliothèque d’alexandrie digitale, ce qui ne manquerait pas d’entrainer la mort lente des écrivains et des libraires. son réveil fut plus brutal que virtuel. le grand romancier américain est convaincu que cette évolution, qui a la prudence de ne pas présenter comme une révolution, a pour but de rendre la lecture collective, et d’en faire une activité communautaire alors qu’elle est intrinsèquement individualiste. et updike de demander aux libraires, dont il a déjà la nostalgie, de défendre leur boutique comme un fort assiégé.
commentaires
les bibliothèques ne sauraient être “digitales” puisqu’elles sont “numériques” (en français) de même que, sous d’autres plumes, la planète ne saurait être globalisée mais bien “mondialisée”.
cela dit, que pense passou soi-même de la numérisation des bouquins ? une bonne affaire, une extension de la lecture publique ou une menace ?
espérons de tout coeur avoir son avis après le 100e commentaire sur ce blog.
merci d’avance.
il semblerait que le grand romancier soit en train de dérailler. À moins que son “terrorist” ne traîne de la patte. moi, ce qui me fait plutôt peur, c’est lorsque le romancier blogue au lieu de romancer. quelle perte de temps, non ?
” il me dit que le jeune garçon rencontré dans la rue était un certain john updike, célèbre pour certaines bizarreries. ainsi il ne fréquentait personne,il connaissait par coeur tous les livres de la bibliothèque universelle et il savait toujours l’heure, comme une montre.”
un gouguelien de service va retrouver l’original de ce pastiche, non ?
robert miller, je ne sais pas quelle expérience vous avez de l’écriture, mais vous erreriez grandement en imaginant l’écrivain rivé à sa table de travail 24/24 hres et 7/7 jours. le romancier s’alimente à de diverses écuelles et éprouve le besoin de marquer des pauses, de temps variable selon chacun(e), dont les propriétés seront nettement éloignées du sujet qui l’occupe.
y a pas mal de vrai dans ce que updike évoque ici : “as the author is gradually retired from his old responsibilities of vicarious confrontation and provocation, he has grown in importance as a kind of walking, talking advertisement for the book — a much more pleasant and flattering duty, it may be, than composing the book in solitude. authors, if i understand present trends, will soon be like surrogate birth mothers, rented wombs in which a seed implanted by high-powered consultants is allowed to ripen and, after nine months, be dropped squalling into the marketplace.”. n’empêche qu’il subsiste encore des auteurs et des éditeurs et des activités littéraires où personne ne fait la pute ou le pimp. l’affaire, c’est qu’il semble bien exister un public pour vouloir voir une pute ou un pimp. et des dealers pour induire l’idée que c’est ce qu’il faut rechercher.
quant aux libraires… “so, booksellers, defend your lonely forts. keep your edges dry. your edges are our edges. for some of us, books are intrinsic to our sense of personal identity.” de toute ma vie, - à qui la faute, si c’en est une ? - je n’ai eu à faire avec un “vrai” libraire. certains diront que ça transparaît ? ask me if i care. Ça ne serait pas un fonction inestimable aux yeux d’une élite qui aurait le plus profité de ses faveurs ? ce que j’en dis, c’est que, sans dénier au libraire un rôle à tenir, il existe également des bibliothécaires pouvant faire office de [bons] guides [parfois]. en bout de compte, tout découle de l’éducation reçue dans les écoles, voire à la maison. si jamais les bibliothèques devaient disparaître des écoles ou de tout autre établissement de formation académique - quoique j’imagine mal le scénario -, et que l’internet les remplaçât, je suppose que le personnel enseignant intégrerait une méthode d’apprentissage à la lecture qui soit adaptée à la technologie de telle manière qu’on la maîtrisât, et non l’inverse.
je dis ça, parce que je ne crois pas qu’on puisse empêcher le mouvement, et ne suis pas persuadée qu’il l’aurait fallu ou le faudrait. d’autres époques, d’autres moeurs, disait-on ? n’empêche que je préfère mille fois plus le papier. et que le rôle d’un bibliothécaire prend de l’envergure à mes yeux.
au cuistre, se demander si on est pour ou contre la numérisation des livres me parait aussi absurde que se demander si on est pour ou contre la mondialisation. elles vont de pair et elles sont là . si on aime les livres, on fait en sorte que cette évolution les servent au mieux. en la contenant, en la canalisant, en l’organisant, en la maitrisant. a court terme, cela se traduit par une résistance positive à la prétention de google de s’assurer l’exclusivité du marché en mettant tout le monde au pied du mur sur le mode : qui ne dit mot consent.
le babel web de passou.
la googlisation et autres full, fool et folles digitalisations sont devenues le “chameau-léger” du babel web de passou.
virgule entre deux livraisons de notes livresques.
la mort des libraires est moins émouvante que celle des lecteurs bénévoles qui ont lu (et des bibliothécaires de spiegel).
qu’espérer d’un média qui sera “contenu, canalisé, organisé et maîtrisé” (tri-sic) ? des rations pour cosmonautes.
la conclusion au ptit’lou:
“google m’inquiète”
la bonne nouvelle du jour: le café internet de florida beach accueille traube qui propose nuit et jour des cours d’alphabétisation aux surfeurs.
ne pas apporter sa planche.
waldmann, revenez. vacances n’est pas corse.
lama, ne vous laissez pas impressionner pour tous ces littérateux constipés qui bloquent dans les files.
recrachez-nous de l’ooooo (sans coct) rafraîchissante.
a ssouline,
autrement dit : amen. qui dit mot consent aussi.
numérisation, mondialisation, mutation, le monde bascule sur son orbitre, le mouvement s’accèlere et certes nous glosons… mais sur un fond de douce inquiètude personne ne sait aujourd’hui ce qu’il en sera demain. le livre et ce qu’il représente semble ployer sous les vents violents des nouveaux continents que l’on distingue à l’horizon. est-il, comme d’aucun le prophétise, déjà condamné ou saura-t-il survivre ? doit-on désespérer absolument et tel une cassandre moderne (finkielkraut ou “sauver les lettres” ) déplorer ou au contraire se réjouir devant “les effarantes possibilités que nous offrent les nouvelles technologies”?
je ne suis pas sûr, pour l’heure, qu’il y est sérieusement matière à se rassurer. quoique l’on puisse en dire (lipovetsky) j’aurai le sentiment que ce monde-çi est sensiblement plus bête que celui que nous espérions. la bétise s’érige tranquillement en souverain maître, elle est omni présente et son effet de contagion est terrible. les “vieilles valeurs ” apparaissent à cette aune là simplement désuètes, hors course, affreusement ringardes…point final.
la lecture n’est une activité “intrinsèquement individualiste” que depuis quelques siècles, avec la généralisation de la lecture silencieuse et de l’alphabétisation… qu’elle redevienne une activité collective n’est pas si choquant.
seule l’étude le la presse collective peut permettre de déterminer précisément ce qui, dans toute activité mentale, est indépendant de l’action des groupes et tient, par suite, aux caractères de l’espèce ou aux particularités individuelles.
seule la considération méthodique des divers systèmes de représentations collectives qui se sont succédé au cours des ans, en nous apprenant ce que nos prédécesseurs ont vécu, peut nous conduire à l’explication de ce que nous sommes.
cette conception ne se présente ni comme un postulat,
ni comme une vérité démontrée, ni même un modèle,
mais comme une hypothèse de recherche, qui
si elle paraît débonnaire avec l’ensemble de ce que nous connaissons déjà , se jugera, cependant,
avant tout, Ã ses fruits.
loin d’être un complément, une agence de presse annexe, ce site ce veut agence de presse collective, et ainsi conçue deviendra peut-être le centre et le noeud.
en savoir plus :www.artbasepressagency.fr
pourquoi avoir peur ??? : ennui ???? vieillesse ???
à mon sens aucune raison d’avoir peur de la numérisation des livres, parce que comme dit plus haut c’est incontournable.
toute période de changement est vécue comme une crise. peur, repli, levée de bouclier, agressivité….il faudrait plutôt songer à , et aménager la suite. celle qui sera, demain, le monde de l’écriture pour ceux qui arrivent. résister au temps est une erreur mais chacun choisit sa voie…ce qui a été ne sera plus et c’est très bien. la vie n’est pas un musée.
la vie est amusante…ou encore âme usée…
“alouettes… gentille allouettes…allou’êtes…je te plumerai…
belnece…
voyez bien passou, vous pouvez refiler votre “théma” google aux gars surmenés d’arte pour qu’ils en fassent une de leurs émissions à l’audience négative (on compte ceux qui meurt en regardant).
ici, même le lama devient incontinent et se crachotte dessus.
pour ceux qui ne regardent que les images (pas les sourds), ils peuvent aller revoir “soleil vert” (traduction à la mord-moi-l’traube de “soylent green”) film de 73 de richard fleischer, avec charlton heston (en musclé, bronzé et…intelligent) et edward robinson (en sage lévite, son dernier rôle avant de mourir pour de vrai, après le tournage…cachet oblige).
la cinémathèque de berry le propose (quand elle n’est pas en grève…normal, c’est toujours “le temps d’adaptation au luxe” dixit madame vuiton, dévorée depuis par un crocodile)
certaines oeuvres résument les autres. en voici une.
l’avenir de notre google-monde est à lire chez le boucher (fleischer).
spiegel, les libraires , même les “vrais”, - qui par ailleurs n’ont plus le temps de lire - ne pensent plus qu’à inviter des auteurs pour des signatures, seul moyen pour eux paraît-il de vendre. le hic, c’est qu’ainsi l’auteur devenant pimp (ou pute) n’a plus le temps d’écrire… mais s’il refuse de sortir de chez lui sous prétexte de bouquin à terminer, on le culpabilise de tous les côtés.
phil,
“l’avenir de notre google-monde est à lire chez le boucher (fleischer”)…
et le cyber-livre refermé, comme sol, en pleurs devant son steak, nous dirons “comment en est-on arrivés là ?”?
votre cinémathèque: celle du berry, de richard berry ou de bercy?
pauvre crocodile…
il m’arrive rarement de répliquer ou de dupliquer aux commentaires de ce blog mais quand c’est le blogeur-en-chef qui me fait l’honneur de sa prose, l’occasion est trop rare pour demeurer coi dans mon trou.
a vrai dire, je n’ai jamais demandé urbi et orbi, à la mode binaire, si quiconque était “pour ou contre la numérisation des livres” mais bien ce que pensait “passou soi-même de la numérisation des bouquins ? une bonne affaire, une extension de la lecture publique ou une menace ?”
pour tout potage, en guise de réponse (normande), j’apprends que: “si on aime les livres, on fait en sorte que cette évolution les servent au mieux.”
dans le genre langage diplomatique, on ne fait pas mieux.
il est vrai que la sentence molle sur “l’évolution” s’accompagne d’une cautèle: “en la contenant, en la canalisant, en l’organisant, en la maitrisant”.
oui, oui, on a déjà entendu cette antienne: gutenberg n’a pas seulement inventé l’imprimerie mais, ipso facto, l’imprimatur. c’était là déjà un bel instrument pour contenir, canaliser, organiser et maîtriser “l’évolution”.
le sénat français fait encore mieux aujourd’hui avec la loi davsi, liberticide s’il en est.
quant à google, qu’on le veuille ou non, c’est actuellement l’un des meilleurs moteurs de recherche sur le net. c’est précisément son excellence qui lui confère son statut - regrettable - de quasi-monopole. ce logiciel n’est pas made in france et existe sans l’aval de versailles, de l’ump, du président ou de nicolas s.
personnellement, j’applaudirai des deux mains - one-hand-clapping is a bit awkard, isn’t it - le jour où 3 milliards d’humains liront en même temps “online” les derniers fruits de la littérature mondiale au lieu de coller leur pif aux écrans plats, cathodiques, tels des bancs de carpes hurlant aux exploits de footballeurs.
donc je m’autorise à proclamer mon opinion: vive le livre classique sur papier ! vive l’avènement et la généralisation, en toute liberté, du livre virtuel sur écran !
mieux vaut une avalanche de livres numérisés et accessibles au public (gratuitement ou à très bon marché) que de les voir finir au pilon trois mois après leur publication, destin tragique classique des “nouveautés”.
ah bon, il y a comme un hic ? les droits d’auteur ?
c’est sans doute là que le bât blesse si vous me passez l’expression asinienne.
quant à la mondialisation, elle n’est pas que la conséquence de la libéralisation des échanges économiques et financiers ou un phénomène de “génération spontanée” mais bien un système imposé avec un dessein de prise de pouvoir.
le nouvel ordre mondial, c’est la neue welt ordnung déjà annoncé(e) dans les années 1930 à nuremberg.
la vérité, c’est drôle, personne n’y croit.
pour faire tomber les peaux de saucisson des yeux des naïfs, il suffit de recommander cette lecture (sur papier):
the new world order
de ralph epperson
publius press (january 1990)
(merci, une fois de plus, Ã google pour son travail de recherche…)
http://www.amazon.com/exec/obidos/search-handle-url/102-3576865-1618559?%5fencoding=utf8&search-type=ss&index=stripbooks%3arelevance-above&field-keywords=new%20world%20order
les commémorations de la shoah sont indubitablement souhaitables et nécessaires.
la prévention du retour de la barbarie ne l’est pas moins. par la lecture de livres-papier ou online.
encore un boucher qui a raison.
le cuistre avec son saucisson et ses nazis…c’est un peu le “janvier” de “la traversée de paris”.
a-d,
la cinémathèque de bercy présidée par berri (claude).
berry (le duc) qui a laissé sa peau à la sortie de l’opéra aurait mérité d’y laisser aussi son nom.
dans quelques grèves, on pourra parler de la cinémathèque du berry.
sauf votre respect, lecuistre, vous n’avez pas inventé le bouton à quatre trous. comment prévenir la barbarie alors qu’elle est là , qu’elle n’a jamais réellement disparu, en fait, elle poursuit le même processus évolutif que l’édition, tendant vers le numérique (on ne compte plus les morts…) !
par ailleurs, vous vous en tirez plutôt bien pour inventer une discussion avec le baes de ce blog, tout à fait le style cuistre, mais est-ce bien comestible ??
statuquo, il me semble tout de même que des auteurs résistent (mais peut-être sont-ce surtout ceux-là qui sont déjà établis ?), et d’autres qui, de ce qui serait un incontournable cirque savent faire mieux que donner un show en jonglant. y en a même qui font le… lama !
et a-d qui cite cette bonne “vielle galoche” que fut notre auguste sol. le combat contre les infâmes tentacules affamantes de la semelle de caoutchouc se poursuit.
1èeme proposition fond damné tale :
“who loves who ?
qui peut le peu, peux le mieux…
certes, spiegel, les prix nobel se déplacent plus rarement:-)
surtout lorsqu’elle a peur du public, la prix nobel. mais non quand même, je songe en particulier au romancier québécois jacques poulin. lui, il s’en tient depuis toujours à l’écriture, laisse la promo aux autres. Ça n’empêche pas qu’on le publie. enfin, on entend beaucoup parler d’un philip roth, et pourtant il dit ne pas compter d’innombrables lecteurs…
ce soir un grand macth espagne frane…
le livre, ça n’existe plus …
c’est le texte qu’on lit, qu’on a toujours lu (depuis qu’il s’imprime) ; le texte est toujours là - et, d’ailleurs, comme jamais dans notre quotidien !
la toile a absorbé tous les textes la précédant : elle est tous ces textes à la fois (ou, l’être n’est qu’une question de mois à présent). flaubert, heidegger ou tocqueville ne sont plus ; maillons de cette toile qu’on croise dans tous les sens, sans plus suivre les coutures de feu le livre …
le contenu ? peu nous chaut ! l’a-t-on jamais lu ? on ne lit qu’accessoirement poème, pièce ou roman pour leur contenu, mais bien plutôt pour la pertinence avec laquelle une époque a empreint de ses enjeux leur forme ….
qu’écrira-t-on demain ? certainement pas ce qu’on a déjà écrit hier : est-ce les pyramides qu’on construira demain ? l’acropole ? versailles ? on construira demain ce qu’on n’avait jamais construit auparavant ; le texte de demain sera donc celui qu’on n’aura jamais écrit, il ne sera donc pas - il n’aura donc pas la forme de - la toile de tous ces textes numérisés et jadis papier.
le texte de demain - éminemment numérique - sera d’aléatoire, participatif, prise de parole de son lecteur …. et on va adorer !!!
…
lama, vous ne regardez pas le foot non plus, conclus-je
6pions a tout à fair raison, c’est le teste qui compte, qu’il soit sur écran, papier, pierre, argile, et j’en passe.
et c’est quoi, cette histoire de “mort des écrivains et des libraires”. des libraires, certes, sans doute, mais pourquoi des écrivains ? mystère. peut-être pour apitoyer sur le sort des libraires.
des millions de petits paysans ont disparu. je n’ai pas entendu grand monde pleurer dessus, idem pour les métallos, les maréchaux-ferrants, les bergers, etc.
bon, mais pour vous, ce sont des ploucs, de la populace… qui va mal voter, va savoir.
de l’arbre du mépris, on récolte toujours des fruits empoisonnés.
phil ! le ptit’lou est là ! et vous apporte une contribution :
bravo les bleus…
bravo marc-galan, je vous applaudis et à deux mains….bravo, vraiment; j’espère que ce que vous avez écrit en fera réfléchir plus d’un sur le devenir de son assiette parce que la mort de quelques échopes de livres- simplement relayées par le net qui plus est, on change vitrine et c’est tout-, ne sera jamais rien en comparaison de la perte de tous ces “petits ouvriers de la terre” qui disparaissent régulièrement et quotidiennement comme s’éteignent des étoiles, tout ce monde qui était et reste la condition sine qua non de la qualité de notre vie et de notre pays… pleurez sur vos ventres messieurs, dames à défaut de pleurer sur vos magasins, les lendemainsqui viennent vont être bien amers à avaler…
j’avoue être parfois sidéré par les propos pour le moins consternant et souvent trop attendus des blogueurs assouliniens (toujours les mêmes !). ils se donnent à chaque jour rendez-vous sur le site et gentillement l’encombre de discours plus ou moins lénifiants (aujourd’hui le foot ). rien de bien grave en l’affaire, parfois une légère irritation mais on se rassure au bout du compte à les savoir là …finalement ils font partis de meubles !
thierry catrou, j’avais voulu relever un passage de votre 1er com sur ce fil, mais j’ai été dérangée et l’ai oublié. alors j’y reviens :
“quoique l’on puisse en dire (lipovetsky) j’aurai le sentiment que ce monde-çi est sensiblement plus bête que celui que nous espérions. la bétise s’érige tranquillement en souverain maître, elle est omni présente et son effet de contagion est terrible. les “vieilles valeurs ” apparaissent à cette aune là simplement désuètes, hors course, affreusement ringardes…point final. ”
je ne saurais dire si ce monde-ci est sensiblement plus bête. ce qui est sûr en tout cas, c’est que des informations et des connaissances circulent qui ne circulaient pas autrefois. une personne le moindrement ouverte sur le monde est au courant de ce qui s’y passe, et si certains nous cachent des choses, on sait mieux qu’ils nous les cachent. en fait ce que je cherche à dire, c’est que d’une certaine manière on vit dans un village global où ceux qui n’avaient pas droit de parole ou dont l’accès leur était difficile, ou encore ceux qui n’occupaient pas des postes de décideurs (et, évidemment, tous ceux-là sont en majorité), alors oui ça peut donner l’impression qu’il est plus “bête”. ne pas avoir bénéficié d’une éducation telle que celle réservée à l’élite d’avant ne produit pas autant de gens bien articulés ou cultivés selon les critères de la culture dominante, mais ils ne sont pas “bêtes” pour autant (d’ailleurs, on a tous des exemples en tête de gens de l’élite qui soient “bêtes”, n’est-ce pas, et je ne suis pas convaincue que la proportion de “bêtes” y soit moindre, dans ce groupe de privilégiés) . est-ce que c’est ce phénomène-là , lié aux communications et à la démocratisation, qui suscite ce sentiment de bêtise croissante, parce que la loi du nombre permet moins d’être dominée par l’élite (= le pouvoir, et pas que celui du politique) ?
une autre question : je ne sais pas quel âge vous avez, personnellement j’approche le demi-siècle (à mes détracteurs - dont ceux qui ne le savaient pas encore - : je sais, j’en ai pas l’air, mon “esprit” est si jeune !), et j’ai constaté [au moins !] une chose qui découle de mon vieillissement (ce qui ne doit pas être totalement étranger à mes pairs) : je suis plus exigeante en fait de qualité vis-à -vis de tout ce qui m’entoure. un exemple : le genre d’émissions télé qui me plaisaient à 15, 20 ou 30 ans m’insupportent le plus souvent actuellement. sont-elles plus mauvaises que “dans mon temps” ? j’en suis pas convaincue. on peut idem transposer dans à peu près tous les champs de l’activité humaine. enfin, ne dit-on pas que les populations occidentales se font vieillissantes, qu’il y a un pourcentage moindre de jeunes ? alors, on se retrouverait [en occident] avec un potentiel de râleurs probablement élevé, avec parmi eux tout un lot qui souffre de jeunisme, le tout flottant dans une marée d’informations souvent complexes à saisir et un monde ayant connu une quantité stupéfiante de changements sur une période de temps relativement restreinte : qui ne se sentirait pas dépassé, voire incompétent, voire inquiet sinon paniqué ?
j’en suis. selon les moments. À d’autres, je trouve ça exaltant et passionnant. et bien que je sache l’être humain capable du pire, j’ai une foi indécrottable en lui. je ne sais pas si lacan, qui considérait que “la psychanalyse est un remède contre l’ignorance. elle est sans effet contre la connerie”, en concluait qu’il n’y avait rien à faire avec la connerie, mais en tout cas, j’aurais une opinion différente (toujours dans les limites des capacités individuelles). c’est une question d’éducation. de patience itou. de beaucoup de patience, et de créativité de la part des “maîtres”. remarquez, je suis également consciente qu’il y a des ponts quasi impossibles à dresser entre certains individus. mais ça n’aurait que rarement à voir avec la connerie ou la bêtise selon moi.
“qui ne dit mot consent.”
je l’avais loupé, ce coup-là . maintenant, je l’accuse.
oui mais, désobéir, dit-elle. il aussi.
nous, à l’a.p.n.m.a.m.d.p. on est contre la mondialisation, donc contre la numérisation digitale.
john updike a fait un cauchemar… il devrait éviter la fondue au chester avant d’aller dormir.
la fin des librairies physiques, peut-être. mais des écrivains ? qu’on soit publié sur papier ou sur écran, ce n’est pas ça qui nous empêchera d’écrire.
À moins qu’il ne s’imagine que tout ce qui est en ligne est gratuit et qu’on ne paiera plus les écrivains… jamais entendu parler de télépaiement, mr updike ? jamais acheté un livre sur amazon ? ou alors c’est l’obsession du piratage qui déteint sur lui.
quant à la fin de “l’auteur” individuel, rêve toujours ! l’un des intérêts du net, aujourd’hui, pour les créateurs, c’est justement l’intéraction directe avec les lecteurs (ou auditeurs, pour la musique, et ainsi de suite), qui peuvent donner leur avis sur une oeuvre, la recommander, comparer des auteurs et des textes… bref, à la fois une vitrine, un forum et l’équivalent en ligne des clubs de lecture ou des rencontres en librairie. on assiste à l’insertion de l’auteur dans le réseau social, pas à la dilution de l’individu dans un magma indifférencié !
” il me dit qu’avant cet après-midi pluvieux où il fut renversé par un cheval-pie, il avait été ce que sont tous les commentairistes : un aveugle, un sourd, un écervelé, un oublieux.”
funes ou la mémoire (jl borges)
je n’ai pas bien compris cette “lecture collective” à propos de la numérisation. que le support soit le papier ou l’ordinateur, ce sera toujours de la lecture individuelle.
il y a déjà eu un débat à ce sujet : je reste farouchement attachée au livre papier, ne serait-ce que parce que je peux l’emporter n’importe où, à commencer par ma baignoire (difficile avec l’ordinateur !), dans n’importe quel petit coin, dans un arbre au fond du jardin, avec mon marque page préféré représentant des hiéroglyphes, et puis c’est beaucoup moins fatigant pour les yeux !
mais la numérisation, bien sûr, tellement pratique pour les recherches des bachoteurs en tous genres.
moi non plus…
“si ce que tu veux dire est moins beau que le silence, alors tais-toi !”
a spiegel sandgirl (miroir, fille des sables ?): depuis le meurtre commis par caïn, certes l’histoire humaine n’a cessé d’être ponctuée par la barbarie. au point où elle est devenue chronique, endémique.
néanmoins, les guerres napoléoniennes (à ne pas confondre avec la “guerre des boutons…) la première et la seconde guerre mondiale (pour ne mentionner qu’elles) sont autant d’apogées de la barbarie .
et la shoah demeure un génocide sans précédent dans l’histoire.
chère princesse des sables au petit-pied, en attendant que le prix nobel vous soit décerné, il n’est pas trop tard pour vous informer des sources de la “mondialisation”. et du modus operandi de ses propagateurs.
où prendre ses informations pour se faire une opinion documentée sur le prélude à la prochaine barbarie de grande envergure qui s’annonce ?
mais tout simplement… sur des livres classiques, avec encre et papier:
http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url/403-6945729-8100461?%5fencoding=utf8&search-type=ss&index=books-fr&field-keywords=nouvel%20ordre%20mondial
Ô master le trècuis, connaissez-vous l’histoire de l’informateur mal informé ? oui, oui, çui-là qui cherche à vous emberlificoter alors qu’il n’aspire qu’à vous faire cuire un oeuf. son jupon dépasse.
“ne craignez pas les envieux. il vous suffit de savoir qu’ils crèvent de dépit lorsqu’ils vous voient heureux : la revanche est de taille.”
c’est très joli les métaphores sibyllines, chers « osman ibn affan », « cause toujours … », « sentence populaire … » et autres jjd, cependant, si vous donniez votre avis sur l’article de l’auteur, personne ne vous en voudrait …
à moins qu’une vague qui retarde n’empêche gravitation que te sera …..
(et j’en ai d’autres
… personnellement je préfère le livre de collection numéroté…
moi je préfère le manuscrit original…
(…)
aphorismes de jean cocteau : page 114
“un artiste original ne peut pas copier. il n’a donc qu’à copier pour être original.”
extrait tiré du livre de :
christian soleil
raconte moi jean cocteau
(vie et oeuvre de jean cocteau)
sui d’un entretien personnel avec edouard dermit
edition : ancre et encre
(…)
aphorismes de jean cocteau : page 114
les petites librairies disparaissent partout, maladie mondiale, globalisation de la betise, pour les amateurs de livres de qualite, il y a toujours des points , interressant, les canadiens francophones ne font pas de shopping, mais vont magasiner, j’ai quand meme eu la possibilite de magasiner des livres, quand il y a des universites, il y a encore de bonne litterature et litt. secondaire en amerique du nord. never give in!
en lisant et relisant vos deux derniers messages traube, je me demandais si vous ne tembliez pas ?…
simple curiosité, n’y voyez rien de plus.
idle: trembler ? non, je suis au pays des hurricanes, non des tremlements de terre ! je suis surtout au pays where rien ne fonctionne normalement…
a ce propos, le patron me prie de vous faire part que son bouquin fait lui-même, l’indispensable “aurores by hrundi” marche bien. 200 exemplaires vendus en deux semaines. pour un premier essai, c’est pas mal, d’autant que le patron perçoit 30% des ventes avec un prix public tout à fait raisonnable : 11 euros. y’a même un p’tit libraire qui commande en gros chez lulu.com. le patron, magnanime lui abandonne ses royalties.
- que dis-tu mon bon ?
- rien patron, je vous fais de la retape.
- c’est bien mon bon. réajuste tes lustrines, cale ton rond de cuir et dis-moi oú nous en sommes.
- alors, Ã cet instant, 202 exemplaires, patron.
- bien. pense à voler un meisterstuck chez mont blanc pour la dédicace à spiegel.
- voui, patron.
http://hrundi.blog.lemonde.fr/hrundi/2006/08/lindispensable_.html
dans livres hebdo n°652, charles kemarec, libraire de dialogues, parle justement des évolutions nécessaires et fatales de ce drôle de “commerce”.
extrait de l’interview en ligne sur interactif : http://www.livreshebdo.com/interactif/inter_question.aspx?id=9
j’en vois certains qui vont aller de leur petite larme sur la disparition des libraires. et si c’était bien fait pour eux ? après tout les cocus, c’est pénible. alors les cocus larmoyants…
je tiens énormément aux librairies, vous pouvez compter sur moi !!!
laissez un commentaire
au jour le jour
syndiquez ce site (xml)
a propos de l'auteur
la république des livres est édité grâce au concours de wordpress
rss des notes
and rss des commentaires.
la république des livres » blog archive » la nostalgie des librairies, déjà … Précédent 234 Précédent 233 Précédent 232 Précédent 231 Précédent 230 Précédent 229 Précédent 228 Précédent 227 Précédent 226 Précédent 225 Précédent 224 Précédent 223 Précédent 222 Précédent 221 Précédent 220 Précédent 219 Précédent 218 Précédent 217 Précédent 216 Précédent 215 Précédent 214 Précédent 213 Précédent 212 Précédent 211 Précédent 210 Précédent 209 Précédent 208 Précédent 207 Précédent 206 Précédent 205 Suivant 236 Suivant 237 Suivant 238 Suivant 239 Suivant 240 Suivant 241 Suivant 242 Suivant 243 Suivant 244 Suivant 245 Suivant 246 Suivant 247 Suivant 248 Suivant 249 Suivant 250 Suivant 251 Suivant 252 Suivant 253 Suivant 254 Suivant 255 Suivant 256 Suivant 257 Suivant 258 Suivant 259 Suivant 260 Suivant 261 Suivant 262 Suivant 263 Suivant 264 Suivant 265