le salut des librairies indépendantes passe par internet... et la solidarité professionnelle, par m. aïssaoui
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le salut des librairies indépendantes passe par internet... et la solidarité professionnelle, par m. aïssaoui
l'analyse de mohammed aïssaoui, journaliste au figaro littéraire..
publié le 15 décembre 2006
actualisé le 15 décembre 2006 : 09h08
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les libraires vont-ils subir le sort funeste des disquaires ? la question est plus que jamais d'actualité : les chiffres, qui seront publiés à la fin de l'année, montreront que pour la première fois depuis 1991, le marché du livre va connaître la récession, de l'ordre de 2 à 3 %. une nouvelle d'autant plus dramatique que, jusqu'ici, les librairies indépendantes étaient habituées à des taux de croissance allant de 3 à 6 %. et même si ce mois de décembre sera positif (il représente en moyenne deux à trois mois de recettes), l'année 2006 risque d'être une période noire ; l'an passé ne constituait qu'une alerte avec déjà un fort ralentissement des ventes. une ancienne statistique, qui n'a pas eu l'air d'inquiéter grand monde, aurait dû actionner le signal d'alarme : il ne reste plus que 2 500 librairies en france contre 5 000 il y a trente ans. et un symbole fort était tombé en début de cette année, avec la fermeture de la célèbre librairie de la place de la sorbonne, créée en 1920... et remplacée par une boutique de vêtements.
pourtant, tous les clignotants avaient viré au rouge depuis un bon moment : le changement des pratiques culturelles, la part prépondérante des grandes surfaces, et l'irrésistible ascension du commerce en ligne.
du côté des pratiques culturelles, et notamment la relation à la lecture, le pessimisme est de mise. forcément, que penser quand près de la moitié de la population âgée de plus de 15 ans affirme n'avoir acheté aucun livre ces douze derniers mois ? pour benoît bougerol, le président du syndicat de la librairie française, il y a indéniablement « une crise de l'écrit », et les arbres qui ont pour nom harry potter ou da vinci code n'ont pu cacher la forêt de morosité. pis, il rappelle l'érosion toujours plus importante des gros lecteurs, notamment le public étudiant. et cette donnée cruelle : si un foyer composé de quatre personnes consacre, en moyenne, 300 euros par mois pour ses loisirs électroniques, le budget moyen de cette famille tombe... à 7,50 euros pour l'achat de livre(s).
l'autre tendance lourde est la part que ne cessent de perdre les librairies indépendantes : passant, en gros, d'un tiers du commerce du livre à un quart en moins de dix ans. la moitié des ventes est réalisée par le biais des grandes surfaces culturelles (fnac, virgin...) et le quart restant par les hypermarchés (carrefour, auchan...). cela n'a pas empêché ces canaux de subir la crise aussi, avec de fortes baisses à la clé, mais ces magasins, qui réduisent leur offre aux best-sellers, peuvent se rattraper en distribuant d'autres biens.
le grand gagnant de cette chronique d'une mort annoncée est sans aucun doute internet. les vendeurs en ligne prennent toujours plus de parts de marché. même si l'on ne dispose pas d'informations officielles, leur taux de croissance supposé doit faire frémir les librairies traditionnelles : plus 25 % à 30 % par an. résultat : l'internet représente près de 5 % des canaux de vente, il était proche de zéro en france voilà trois ans. qu'en sera-t-il dans cinq ans ? même la loi lang sur le prix unique du livre, qui permet à de nombreuses librairies de se maintenir à flot, atteint ses limites : dans un marché en récession, il devient impossible de compenser la hausse des coûts (charges sociales, frais immobiliers...) par une augmentation du prix. peut-être les éditeurs devraient-ils consentir aux librairies indépendantes une remise plus importante qu'aux grandes surfaces et aux marchands du net ? l'équilibre n'a jamais été aussi fragile.
face à ce tableau noir, les librairies indépendantes ont pourtant des raisons d'espérer. si l'on regarde de près, ce sont les 500 plus grandes qui « résistent » le mieux. « le coeur tient », affirme benoît bougerol. c'est qu'elles ne manquent pas d'atouts : une immense diversité de l'offre, au point où elles réalisent plus de la moitié de leurs recettes en ne vendant qu'un ou deux exemplaires d'un titre ; une qualité de conseil qui n'existe nulle part ailleurs leur donnant ainsi un formidable pouvoir de prescription ; et un sens de l'animation (lectures, débats littéraires, voire livraison à domicile).
quant à l'internet, il serait bon que les professionnels du livre n'adoptent pas la même attitude que l'industrie du disque, restée longtemps sourde face à la révolution du web. on a vu le résultat. ainsi, benoît bougerol, comme denis mollat, président du cercle de la librairie, appelle-t-il à la mise en place d'un portail internet qui réunirait les librairies indépendantes. il l'a expérimenté à bordeaux, et ça marche : sa librairie en ligne réalise déjà 4 % de ses recettes : « je suis convaincu qu'il faut développer ce service. »
christian thorel, cofondateur des cahiers de la librairie et patron d'ombres blanches à toulouse, l'une des plus grandes librairies du midi a, lui aussi, mis en place un site marchand et estime que la faiblesse du secteur vient de l'éparpillement de ses membres. d'autant qu'ils n'arrivent pas à constituer une force unie pour peser sur les débats face aux autres organisations syndicales de l'édition. alors, à quand une véritable association des librairies indépendantes pour mutualiser tous ces atouts ?
enfin, l'espoir est permis, parce que la profession s'interroge sur l'évolution de son marché. par exemple, elle tente de s'adapter à l'ère du numérique, qui produit déjà des effets sur l'édition scientifique, et au livre électronique. aussi, à la demande du ministre de la culture, benoît yvert, le président du centre national du livre, a-t-il lancé une grande enquête sur l'avenir du secteur. la mission livre 2010 aboutira à un colloque en février prochain. une grande initiative qui réunit auteurs, éditeurs, bibliothécaires et libraires... il était temps.
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les libraires vont-ils subir le sort funeste des disquaires ? la question est plus que jamais d'actualité : les chiffres, qui seront publiés à la fin de l'année, montreront que pour la première fois depuis 1991, le marché du livre va connaître la récession, de l'ordre de 2 à 3 %. une nouvelle d'autant plus dramatique que, jusqu'ici, les librairies indépendantes étaient habituées à des taux de croissance allant de 3 à 6 %. et même si ce mois de décembre sera positif (il représente en moyenne deux à trois mois de recettes), l'année 2006 risque d'être une période noire ; l'an passé ne constituait qu'une alerte avec déjà un fort ralentissement des ventes. une ancienne statistique, qui n'a pas eu l'air d'inquiéter grand monde, aurait dû actionner le signal d'alarme : il ne reste plus que 2 500 librairies en france contre 5 000 il y a trente ans. et un symbole fort était tombé en début de cette année, avec la fermeture de la célèbre librairie de la place de la sorbonne, créée en 1920... et remplacée par une boutique de vêtements.
pourtant, tous les clignotants avaient viré au rouge depuis un bon moment : le changement des pratiques culturelles, la part prépondérante des grandes surfaces, et l'irrésistible ascension du commerce en ligne.
du côté des pratiques culturelles, et notamment la relation à la lecture, le pessimisme est de mise. forcément, que penser quand près de la moitié de la population âgée de plus de 15 ans affirme n'avoir acheté aucun livre ces douze derniers mois ? pour benoît bougerol, le président du syndicat de la librairie française, il y a indéniablement « une crise de l'écrit », et les arbres qui ont pour nom harry potter ou da vinci code n'ont pu cacher la forêt de morosité. pis, il rappelle l'érosion toujours plus importante des gros lecteurs, notamment le public étudiant. et cette donnée cruelle : si un foyer composé de quatre personnes consacre, en moyenne, 300 euros par mois pour ses loisirs électroniques, le budget moyen de cette famille tombe... à 7,50 euros pour l'achat de livre(s).
l'autre tendance lourde est la part que ne cessent de perdre les librairies indépendantes : passant, en gros, d'un tiers du commerce du livre à un quart en moins de dix ans. la moitié des ventes est réalisée par le biais des grandes surfaces culturelles (fnac, virgin...) et le quart restant par les hypermarchés (carrefour, auchan...). cela n'a pas empêché ces canaux de subir la crise aussi, avec de fortes baisses à la clé, mais ces magasins, qui réduisent leur offre aux best-sellers, peuvent se rattraper en distribuant d'autres biens.
le grand gagnant de cette chronique d'une mort annoncée est sans aucun doute internet. les vendeurs en ligne prennent toujours plus de parts de marché. même si l'on ne dispose pas d'informations officielles, leur taux de croissance supposé doit faire frémir les librairies traditionnelles : plus 25 % à 30 % par an. résultat : l'internet représente près de 5 % des canaux de vente, il était proche de zéro en france voilà trois ans. qu'en sera-t-il dans cinq ans ? même la loi lang sur le prix unique du livre, qui permet à de nombreuses librairies de se maintenir à flot, atteint ses limites : dans un marché en récession, il devient impossible de compenser la hausse des coûts (charges sociales, frais immobiliers...) par une augmentation du prix. peut-être les éditeurs devraient-ils consentir aux librairies indépendantes une remise plus importante qu'aux grandes surfaces et aux marchands du net ? l'équilibre n'a jamais été aussi fragile.
face à ce tableau noir, les librairies indépendantes ont pourtant des raisons d'espérer. si l'on regarde de près, ce sont les 500 plus grandes qui « résistent » le mieux. « le coeur tient », affirme benoît bougerol. c'est qu'elles ne manquent pas d'atouts : une immense diversité de l'offre, au point où elles réalisent plus de la moitié de leurs recettes en ne vendant qu'un ou deux exemplaires d'un titre ; une qualité de conseil qui n'existe nulle part ailleurs leur donnant ainsi un formidable pouvoir de prescription ; et un sens de l'animation (lectures, débats littéraires, voire livraison à domicile).
quant à l'internet, il serait bon que les professionnels du livre n'adoptent pas la même attitude que l'industrie du disque, restée longtemps sourde face à la révolution du web. on a vu le résultat. ainsi, benoît bougerol, comme denis mollat, président du cercle de la librairie, appelle-t-il à la mise en place d'un portail internet qui réunirait les librairies indépendantes. il l'a expérimenté à bordeaux, et ça marche : sa librairie en ligne réalise déjà 4 % de ses recettes : « je suis convaincu qu'il faut développer ce service. »
christian thorel, cofondateur des cahiers de la librairie et patron d'ombres blanches à toulouse, l'une des plus grandes librairies du midi a, lui aussi, mis en place un site marchand et estime que la faiblesse du secteur vient de l'éparpillement de ses membres. d'autant qu'ils n'arrivent pas à constituer une force unie pour peser sur les débats face aux autres organisations syndicales de l'édition. alors, à quand une véritable association des librairies indépendantes pour mutualiser tous ces atouts ?
enfin, l'espoir est permis, parce que la profession s'interroge sur l'évolution de son marché. par exemple, elle tente de s'adapter à l'ère du numérique, qui produit déjà des effets sur l'édition scientifique, et au livre électronique. aussi, à la demande du ministre de la culture, benoît yvert, le président du centre national du livre, a-t-il lancé une grande enquête sur l'avenir du secteur. la mission livre 2010 aboutira à un colloque en février prochain. une grande initiative qui réunit auteurs, éditeurs, bibliothécaires et libraires... il était temps.
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