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jeudi 23 août 2007
le point sur les 6000 livres vandalisés à lagrasse
par mp le jeudi 23 août 2007, 10:21
deux semaines après l'acte de vandalisme qui a vu des inconnus répandre de
l'huile de vidange sur plus de 6000 ouvrages lors du salon "le banquet du
livre" de lagrasse, les éditions verdier, organisateurs de la
manifestation, font le point sur les
conditions dans lesquelles a pu avoir lieu cet acte, ainsi que sur l'enquête
judiciaire en cours, et la question des indemnisations.
on apprend notamment que les chanoines de l'abbaye contiguë aux lieux de la
manifestation n'avaient manifesté aucune réserve avant le début du salon et que
les protestations ont débuté après un article polémique du journal le
figaro.
on apprend également que les assurances refuseraient de prendre en charge
l'indemnisation du préjudice (environ 70.000 €) au motif que le vandalisme ne
faisait pas partie des risques qu'elles couvraient.
parmi les multiples réactions et condamnations de cet acte dont la violence
terrifie, et qui ressemble à un autodafé, on peut lire cette note de
philippe
sollers :
"des crétins sont allés verser de l’huile de vidange sur des livres,
dans une librairie de province. le prétexte ? un colloque sur « la nuit
sexuelle », titre d’un livre publié bientôt de pascal quignard. il y avait
aussi, pour chauffer les esprits fragiles, des projections de films d’oshima et
de pasolini. le problème est que tout ça avait lieu dans une moitié d’abbaye,
l’autre moitié étant occupée par des moines. une pollution nocturne des moines
? impossible. un commando intégriste situationniste ? qui sait ? après tout,
dieu a ses dévots, souvent commandés par le diable."
voir aussi la réaction de françois bon, qui à propos de ces vidangeurs,
exprime "tristesse et rage" (avec des liens vers d'autres réactions), et
également dans l'hebdomadaire le point le
témoignage d'une journaliste présente sur place.
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mardi 17 juillet 2007
qui a peur d'internet ?
par mp le mardi 17 juillet 2007, 08:47
a lire d'urgence, sous la plume de françois bon, un billet intitulé vers un
internet de littérature, qui synthétise les grandes questions récentes de
l'actualité éditoriale, notamment la question des frais de port gratuit pour
les librairies en ligne, mais aussi celle de l'autonomie de l'auteur vis-Ã -vis
de l'économie de l'édition telle qu'on l'a connue depuis des décennies.
la question qu'on peut finalement se poser, à la lumière des évolutions très
rapides qu'amène le net, c'est : qui en a peur ? qui a peur
d'internet ? réponse : tout le monde, sauf l'auteur. l'auteur a tout
à y gagner. mieux : de plus en plus, son travail apparaîtra
d'abord sur le net, sur son site personnel, ou sur un site collectif,
soit sous forme de notes de travail sur un roman en cours (le billet
d'emmanuelle pagano s'interrogeant sur son nouveau roman pour lequel elle a déjà un projet
de titre), soit sous la forme d'une oeuvre in progress et d'une sorte
totalement nouvelle (la poésie de fred griot).
les oeuvres littéraires seront de plus en plus disponibles d'abord sur le
web, en quelque sorte en exclusivité, et qui plus est gratuitement, et ne
seront ensuite que validitées par la reconnaissance du papier, éditeurs
traditionnels, et grande presse. le dernier roman de françois bon publié en
2006 chez fayard, ''tumulte'' (texte dense, complexe, traversé de visions, très cohérent
malgré sa forme séquentielle), a d'ailleurs été intégralement écrit d'abord
pour une mise en ligne sur le site de l'auteur.
reste, dans cette évolution, trois ou quatre acteurs du monde du livre qui
ont du souci à se faire en effet, et dont on peut comprendre la peur : les
libraires, actuellement les plus exposés; puis les diffuseurs et distributeurs,
dont la place prééminente sera rapidement maintenant remise en cause; les
éditeurs, qui ne sont plus les découvreurs qu'ils étaient, parce que n'étant
plus à la pointe de la nouveauté et premiers lecteurs de l'oeuvre comme jadis;
et enfin les journalistes, dont le rôle prescripteur est diminué par les blogs,
notamment ceux de certains petits libraires (par exemple litote en tête).
ces libraires, diffuseurs, éditeurs, et journalistes feraient bien de très
vite surmonter leur peur d'internet et l'investir sereinement, dans l'esprit
d'ouverture et d'échange (voire de gratuité) qui a toujours été, et restera -
c'est une intuition - l'esprit d'internet.
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mardi 26 juin 2007
la poste et les livres
par mp le mardi 26 juin 2007, 10:13
le décision de justice interdisant aux librairies en ligne de pratiquer les
frais de ports gratuits (interdiction pour cause d'infraction à la loi lang)
continue de provoquer des dégâts en cascade. françois bon suit
l'affaire au jour le jour et relaie aujourd'hui le billet pessimiste de
lekti-ecriture qui craint de devoir stopper brutalement son activité,
pourtant remarquable et innovante, de vente en ligne des livres de nombreux éditeurs de
création. les sites web de vente en ligne de mollat, sauramps, ombres
blanches sont aussi touchés par l'interdiction des frais de port
gratuits.
mais cette décision de justice est aussi le révélateur d'un autre problème :
l'augmentation récente des tarifs d'expédition de la poste qui, pour cause de
privatisation et maximisation du profit, interdit dorénavant l'envoi des livres
au tarif "lettre" (devenu "lettre prioritaire" depuis peu) et impose le tarif
"colissimo". on est ainsi passé de 2,90 € à 5,10 € pour un livre de 300 g. les
actionnaires de la poste seront ravis mais les amateurs de livres beaucoup
moins.
proposition : et si le gouvernement légiférait par décret et imposait à la
poste d'aider le livre ? et si était créé un tarif "livre" applicable à tous,
particuliers, éditeurs, librairies, et particulièrement bas, conçu comme une
aide au livre ? par exemple, 1,50 à 2 € pour un ouvrage de moins de 300 g et de
dimensions 14 x 21 cm.
le livre doit pouvoir voyager librement : pour se faire, il doit pouvoir être
envoyé par la poste, à un tarif préférentiel. le tarif actuel (enveloppe
postelivre à 4,70 €) ne l'est pas.
avec un tarif "livre" à moins de 2 €, le paiement des frais de port
redeviendrait possible et la librairie en ligne pourrait vivre et même offrir
des frais de ports lorsqu'ils sont inférieurs à 5 % du prix du livre (taux de
remise maximal autorisé par la loi lang).
c'est ce que demande déjà une
pétition lancée par les éditions de l'atelier du gué.
mà j 26/06/2007 : sur l'affaire des frais de port gratuits,
lire le billet d'hubert guillaud sur la
feuille qui remarque judicieusement que lorsqu'un client commande un livre
dans une librairie, ce client ne paie pas les frais de port (particulièrement
vrai pour les petites librairies qui souffrent de frais importants d'envois de
livres).
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dimanche 27 mai 2007
les librairies en ligne face à la condamnation des frais de ports gratuits
par mp le dimanche 27 mai 2007, 10:06
lu sur le
blog de lekti-ecriture : la condamnation d'alapage dans l'affaire des frais
de ports gratuits sur les librairies en ligne :
"la société alapage, assignée en justice par le syndicat de la librairie
française, a été condamnée en appel (le premier jugement date de 2005), en
raison de la politique affichée d'offrir les frais de port, quelque soit le
montant de la commande.
offrir les frais de port, en partie ou en totalité, comme l'indique clairement
le jugement, est considéré comme une vente à prime, illégale dans le cadre de
la loi sur le prix unique du livre (loi lang)."
cette décision, assez logique, est un coup dur pour les amazon, alapage,
chapitre.com, et autres fnac, et risque de ralentir leur expansion. ajouter au
prix du livre 3 ou 5 euros fait réfléchir et le lecteur aura tendance à plutôt
aller voir son "vrai" libraire au coin de la rue. pourtant, est-ce que ça
arrêtera pour autant le phénomène de déplacement des achats du magasin physique
vers le magasin en-ligne ?
sur la nouveauté du mois, pas de souci, la librairie physique est avantagée car
le lecteur peut feuilleter.
mais sur la commande du livre non disponible (sur le fonds), attention : le
nerf de la guerre, c'est la rapidité. quand une grosse librairie ne peut pas se
faire livrer un ouvrage de moins d'un an en 48h, la plus performante des
librairies en ligne (devinez de laquelle je parle) respecte scrupuleusement les
délais qu'elle annonce et, moyennant un frais de port de 10 €, vous livrera le
lendemain matin avant 13h tout livre que vous commanderez ce jour jusqu'Ã 15h
(si tant est bien sûr que le livre soit annoncé disponible en 24h).
les librairies traditionnelles doivent donc raccourcir leurs délais de
livraison sur les commandes. les livres de plus d'un an, ceux que les
librairies en ligne ne vous livrent qu'en "11 à 13 jours" doivent pouvoir être
reçus chez votre libraire au coin de la rue en 3 ou 4 jours. c'est sur ce délai
qu'il faut agir, avec des formules-choc et des grandes campagnes marketing,
pourquoi pas, comme "commandé le mercredi, chez votre libraire le
samedi".
une grande société de vente par correspondance a mis au point il y a quelques
années un service "48h chrono" qui livre dans un point de vente près de chez
soi tout produit commandé dans le catalogue; pourquoi les librairies
traditionnelles sont incapables de le faire pour tout le stock hachette, sodis
ou volumen ?
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