dossier sagascience - handicap
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les non-voyants et internet
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la perpetuelle course a la technologie
"cela
peut sembler paradoxal, mais, dans les années 80, les
non-voyants avaient plus facilement accès qu’aujourd’hui à tout
ce qu’il y avait à lire sur les écrans d’ordinateur ", lance bernard oriola, ingénieur d’étude
et non-voyant, de l’irit (cnrs umr 5055), à toulouse.
"car à cette époque,
l’affichage était purement textuel : les mots, les
phrases, tout apparaissait à la queue-leu-leu ".
avec une plage tactile branchée sur la
machine, rien de plus simple alors que de traduire en braille,
ligne à ligne,
cette littérature. ou bien encore d’utiliser un
synthétiseur
vocal prononçant les dites lignes de texte. tout ceci,
bien sûr, après qu’un lecteur d’écran,
logiciel intermédiaire, ait précisément " lu " et
transmis le texte à la plage tactile ou au synthétiseur
vocal.
mais tout se complique dans les années 90. " les
fameuses fenêtres des interfaces graphiques apparaissent alors sur
les écrans ", reprend bernard oriola.
" et
bien sûr, ces fenêtres se multiplient comme des petits
pains sur l’internet en pleine expansion. " comment
traduire cette disposition géographique du texte sur une
plage tactile ne disposant que d’une seule ligne d’affichage? et que faire des photos, dessins et autres illustrations, de
plus
en plus nombreuses sur le web, et évidemment intraduisibles
en braille?
quelques
années d’atermoiement technologiques privent
alors les non-voyants de la fabuleuse source de documentation
et d’information que constitue le web. la perte est rude.
" il faut savoir que, par ailleurs,
une infime partie de l’ensemble
des textes imprimés (presse ou édition) à travers
le monde est traduite en braille ", commente bernard oriola.
" non seulement cela coûte cher, mais en plus c’est
encombrant : un livre de poche devient une collection de cinq
ou six volumes
format annuaire téléphonique… "
il est donc indispensable pour les lecteurs d’écran
de rattraper le nouveau retard technologique qui vient de se
creuser. " au bout de quelques années, ces logiciels
se perfectionnent enfin ", raconte bernard oriola. notamment
grâce aux
fabricants de système d’exploitation informatique,
qui, devenus plus coopératifs, dévoilent les clés
de l’architecture de leurs systèmes d’exploitation à fenêtres.
tandis que la wai impose
une série de règles d’éthique.
il s’agit, par exemple, d’accompagner systématiquement
les photos et autres images du web de petits textes descriptifs à destination
des lecteurs d’écran. ou encore de donner aux liens
hypertextes les noms les plus explicites possible. lorsque tous
les liens d’un menu se nomment " cliquer ici ",
au lieu de désigner le contenu des pages, difficile en
effet pour l’internaute non-voyant de s’y retrouver.
a moins de parcourir méticuleusement l’ensemble
des pages…
"au
total, les lecteurs d’écran ont fait d’énormes
progrès en quinze ans. mais la partie n’est pas
gagnée ",
prévient bernard oriola. car même si la plupart
des sites sont devenus globalement accessibles aux non-voyants,
moins
de 1% d’entre eux satisfont toutes les règles de
la wai. la faute aux concepteurs de pages qui rivalisent sans
cesse
de créativité à coup d’animations
graphiques et de trouvailles visuelles, nouvelles sources de
difficulté pour
les lecteurs d’écran.
"parfois, ceux-ci restent
coincés dès la porte d’entrée de certains
sites, incapable de trouver le lien hypertexte de la page d’ouverture ", explique bernard oriola. c’est le cas notamment
lorsque celui-ci est matérialisé par un petit personnage
crapahutant d’un bout à l’autre de l’écran…
"l’internet
est un défi permanent pour les chercheurs
qui travaillent à le rendre accessible aux non-voyants",
reprend le chercheur.
" il faudrait
sensibiliser les concepteurs de sites aux règles de la wai afin qu’ils les respectent
au maximum, bien sûr. mais il semble peu réaliste
de leur faire abandonner certaines technologies uniquement pour
satisfaire les non-voyants ", analyse bernard oriola avec
lucidité.
" aux développeurs d’aides
techniques, donc, d’améliorer sans cesse leurs inventions
afin que de nouveaux gouffres ne se créent pas avec le
world wide web de demain ", conclue-t-il.
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